Le président italien Sergio Matarella devrait entamer les consultations avec les hauts responsables et les forces politiques dans l'après-midi et les conclure vendredi soir.
Sa première rencontre, au Palais Kyrinalio, aura lieu avec les Présidents du Parlement et du Sénat et la dernière, vendredi à 5 heures, avec les représentants du Mouvement cinq étoiles.
La principale question à ce stade est de savoir si Giuseppe Conte a réussi à obtenir un soutien plus large au Sénat (qui atteindra au moins une majorité absolue de 161 voix) afin qu'il puisse recevoir un nouveau mandat pour former un gouvernement. Le président italien continue d'exiger, alors qu'il fuit, un soutien parlementaire clair et constant.
A ce moment, la formation d'un nouveau groupe au Sénat de Rome, qui se compose de dix «sénateurs centristes et européens», est officialisée dans le but d'apporter un soutien total à Conte et, par conséquent, à un nouveau gouvernement. Selon les dernières informations, le nombre de ses membres augmentera bientôt, avec l'adhésion de deux autres anciens membres de Forza Italia de Berlusconi. Mais pour avoir la stabilité et la sécurité requises lors des différentes élections, Conte doit pouvoir «recruter» en très peu de temps au moins cinq à six autres membres du Sénat.
Jusqu'à présent, personne n'a pu envoyer la solution parfaite, ce qui n'est pas étrange. Si Conte atteint son objectif, il restera Premier ministre. Sinon, le Five Star pourrait continuer à travailler avec le centre-gauche, la gauche italienne et divers parlementaires centristes, mais avec l'élection d'un nouveau Premier ministre. Si personne n'exclut désormais (même s'il existe d'énormes difficultés pratiques et politiques) la formation d'un gouvernement largement accepté, avec la participation de presque tous les partis.
Enfin, pour continuer à diriger le pays, Conte peut emprunter une autre voie: renforcer les contacts et le dialogue avec le parti «L'Italie vivante» de Matteo Renzi. C'est la force politique qui, avec son départ du gouvernement, a provoqué cette crise politique. Mais un rapprochement dans le cadre d'un programme gouvernemental renouvelé permettrait à la fois à Conte et à Renzi de sortir du conflit aigu des dernières semaines et d'éviter de convoquer des élections anticipées. Une évolution qui, selon différents sondages, favoriserait principalement la droite nationaliste de la Ligue et l'extrême droite des «Frères d'Italie».
Source: ΑΠΕ-ΜΠΕ